Fièvre Hémorragique de Crimée-Congo : première détection du virus dans des élevages bovins dans le sud de la France
Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo a été détecté, le 6 octobre 2023, dans des tiques du genre Hyalomma collectées sur des bovins élevés dans les Pyrénées-Orientales. Santé publique France a analysé la situation en collaboration avec le Cirad, l’Institut Pasteur et l'Anses. En juin 2023, l’Anses avait publié une analyse des risques pour la santé humaine et animale liés aux tiques du genre Hyalomma en France.
Le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) a détecté le virus de la Fièvre Hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) dans des tiques de l’espèce Hyalomma marginatum collectées sur des bovins dans les Pyrénées-Orientales. Ces premières analyses ont été confirmées par le CNR (Centre national de référence) pour les Fièvres Hémorragiques Virales de l’Institut Pasteur, établissant ainsi pour la première fois la présence du virus en France.
Aucun cas n’a été détecté chez l’être humain en France à ce jour. Santé publique France fait le point sur les risques pour la population et rappelle les recommandations pour prévenir les piqûres de tiques à destination des éleveurs, agriculteurs, randonneurs et de toute autre personne susceptible de fréquenter les lieux (pâturages, garrigue notamment) où sont retrouvées ces tiques sur le pourtour méditerranéen. Dans ces zones géographiques, l’Anses appelle également les chasseurs à limiter le contact avec le sang et les fluides corporels lors du dépouillage de petits mammifères et en particulier des lièvres (port de gants et de masque).
Dans son expertise scientifique publiée en juin 2023, l’Anses confirmait le risque d’émergence de la FHCC en France et appelait à mettre en place une surveillance des tiques du genre Hyalomma à l’échelle nationale.